A l'aventure...

Estarh se releva avec forte difficulté, le chien invoqué avait déchiqueté l'elfe noir dans un déluge de sang.

Mon plan a bien marché non? Il regarda le père.

Puis il dit au groupe

Je pense qu'il n'y en aura plus d'autre avant bien des jours voir plus jamais, je vous remercie pour votre aide. Donc je pense sir Venichel que nous pouvons rester près de cette rivière à l'abri des arbres afin que Miraël recouvre ses esprits pour que nous en apprenons plus sur son état. Je pense qu'elle ne nous a pas tout dit sur elle. Nous avons tous besoin d'une bonne nuit de sommeil, ce sera un repos mérité.

Puis s'avançant vers la semi il regarda Venichel, la prenant par les épaules il tira la demi-sombre vers les arbres afin de la coucher dans un semblant de confort.

Venichel entreprit de faire un feu, puis il sortit ses alambics, ses ampoules à décanter et tout son matériel d'alchimie de ses coffres.

Puis il sortit d'autres coffres des ingrédient et des liquides aux couleurs bizarre pour les mesurer , les peser et les mélanger en les chauffant ou en les trempant dans de l'eau froide tirée de la rivière.

Apres deux heure de manipulations une douce odeur de marron chauds se répendit dans le camps :

" Voila, cela devrait l'aider a dormir pendant toute la nuit d'un sommeil proche du coma, voir de la mort, mais son corps récupperera beaucoup plus vite et son esprit sera apaiser... Je lui préparerais cinq potions pour demain, on verra comment elle réagira pour la suite du traitement. J'espère que vous comprendrez que je ne puis participer aux tours de gardes... je doit malheureusement garder un oeuil sur mes mélanges"

Il grimaçât un peu en pensant à sa futur nuit blanche.
La nuit était totalement sombre, car la lune n'en était qu'a son premier quartier, une periode peu propice à l'Alchimie mais il fera avec.
L'air frais venant de la rivière glaçait se vieux os : il rebut de son mélange infâme puis avala un reconstituant pour supporter sa veillée : les odeurs et les semis-combustions des ses constituant allaient leur perturber la nuit à tous.

-Je prendrais le premier tour de garde et le dernier. Pour remplacer Venichel.
Celendyl ce leva et se posa un peu plus loin. Faisant rougir son épée de temps à autres pour ce rechauffer.

Un mouvement fit se retourner les membres du groupe. Cela venait des bois.
Une silhouette familière apparu, elle avançait vers eux en marchant d'un pas tranquille.

Salutations, amis, comment se passe votre périple ?

Puis voyant les corps des chevaux et des drows :

Tiens, ils étaient finalement aggressifs ? Je les ai vu de loin mais il me manquait quelques grosses dizaines de minutes.

Puis, regardant les compagnons enfermés dans leur concentration, méditation, mutisme, et coma :

Dites moi, mais il y a une ambiance mortelle entre vous.
On se calme, tout va bien, Mira va s'en tirer.

Alors que tous le regardaient avec un mélange d'incompréhension et de surprise, Drakesiar reprit :

Aïe, lames empoisonnées apparemment...Pas de chance.
Si je puis faire quoi que ce soit pour vous aider, je vous en prie, dites le moi.

Sentant le regard pesant de ses compagnons, il marcha tranquillement vers un rocher, s'assit dessus, alluma une longue pipe sombre, et prit quelques bouffées, le regard vers l'horizon.

Son équipement était réduit à son arc, son carquois, une besace de cuir, et une épée courbée au côté, qu'il ne portait pas précédemment. Sa cape noire gardait toujours son visage dans l'ombre, et l'écharpe noire qu'il portait en faisait un être étrange et encapuchoné, fumant au crépuscule, regardant le soleil finir de s'éteindre.

Le père Celendyl ce mit à rire en entendant le "On se calme, tout va bien, Mira va s'en tirer." une belle phrase pleine d'un espoir incertain.
Mais valais mieux ça que des propos pessimistes à la sombre.
-Reposez vous Drakesiar, la journée de demain risque d’être aussi mouvementé qu’aujourd’hui.
L’inquisiteur porta son regard sur la Demi-sombre, inquiet. La pauvre enfant allait peut-être payer chère ce voyage de malheur...

Drakesiar regarda l'inquisiteur dans les yeux.
On ne voyait, dans la pénombre et l'ombre de la cape, que deux pupilles qui brillaient à la lumière de l'herbe à pipe qui se consumait.

Me reposer monseigneur ? Oh rassurez vous, je suis en pleine forme. Ces deux jours à vous pister et à vous rejoindre étaient amusants. Un peu de course hors des chemins battus... Oh, mais ne vous inquiétez pas, c'est normal que vous ayez continué votre route. En fait, je me suis perdu, et il se trouve que j'ai eu l'immense chance de croiser une maison retirée en forêt, habitée par de délicieuses personnes.
Elles ont eu la gentillesse de me fournir le gîte pour la nuit, et même le couvert !
Et la nuit tombe à nouveau, c'est parfait...
...enfin, je veux dire que nous serons mieux camouflés au cas où d'autres poursuivants arriveraient...
Et puis regardez Mira, elle a encore beaucoup de vie en elle. Elle résiste étonnament bien au poison drow...
Un humain serait déjà mort...

Après quoi il reprit son fumage de pipe en souriant et en regardant vers la forêt d'où il était sorti.

Mirà, allongée au sol, commençait a avoir des spasmes qui parcouraient tout son corps. Son front était brûlant et elle était en sueur.
Tulkas martelait le sol de ses sabots.

Il fallait absolument que Venichel, ou les autres, trouvent une solution dans l'heure.

Elle semble mal en point malgré tout...

Il se leva, après avoir fini sa pipe.

Bon je vais faire un tour en forêt, chercher quelques herbes qui pourraient l'apaiser. Je serai moins long cette fois, la vie de cette femme est en jeu.
A tout à l'heure !

Il s'éloigna en faisant de dos un vague signe d'au revoir au groupe. Puis il s'enfonça dans la forêt, plongée dans le noir en cette pénombre de crépuscule.

"Je ne comprend pas... ma potion aurait du la calmer ! Je vais voir peut être qu'elle a subit une blessure grave qui nous aurait échappé ? en attendant faisons lui boire ceci, c'est une potion qui guérit ses symptômes, elle est en train de se finir mais je ne compte pas trop dessus, le mal qu'elle guérit est trop rare et je ne voit pas comment elle aurait pu l'attraper...."


Il analysa le corps trempé de Mira à la recherche d'anomalies ou de blessures, le tout très professionnellement.

"Si vous voulez bien m'aider, la potion doit être prête : elle a viré au noir charbon"

Il lui fit boire la potion et continua son analyse du corps.

Un petit sifflement se fit entendre en s'intensifiant,et Drakesiar sortir des bois après 10 mn d'absence.

fuifufu fifi fuifufu fifi fuifufu fufifufufifuu

Puis il alla vers les instruments d'alchimie de Venichel, et commença à piler quelques plantes sorties de sa besace, sans s'arrêter de siffler.
Il intensifia le feu, puis mit à chauffer l'alambic.
Venichel remarqua qu'il ne faisait pas cela avec la technique d'un professionnel, mais plus comme un amateur, voir un utilisateur inconsidéré.
A sa perplexité et son regard oblique, Drakesiar s'arrêta de siffler, puis dit sans tourner le regard :

Ne vous inquiétez pas, Sire Medroltof, je prends soin de vos instruments, même si je n'ai pas la connaissance qui se lit dans vos gestes.
Je n'abimerai rien, c'est promis.

Il versa ensuite dans l'alambic une pincée de poudre sortie de sa bourse de cuir, et au contact du liquide (qui ressemblait fort à une tisane) elle émit un petit crépitement audible seulement à ceux proches, et quand le liquide bouillonna, il émit un petit reflet phosphorescent qui diminua quand Drakesiar retira l'alambic du feu.

Voiiiilà, je ne suis pas sur que ça aura quelqu'effet sur elle, mais deux remèdes valent mieux qu'un, non ?

Dit-il, avec un sourire détendu, sous le capuchon de sa cape.

Je vais attendre quelques minutes que le breuvage soit froid, puis je lui donnerai. C'est une vieille recette qui me vient d'un...vieux parent...

Quelqu'un veut m'aider à lui faire boire ?
Il s'approcha de Mira avec le breuvage transféré dans une fiole de Venichel, qu'il avait empruntée avec l'alambic.

Le père Celendyl qui continuait sa garde, approcha de Drakesiar. Il regarda puis repartit. Comme si un amateur pouvais faire un remède battant un professionnel. Il repris ses tours de garde. Effectuant des tours dans un périmètre assez large, l'inquisiteur scrutait tous.

Le vent sifflait a travers les roches et les arbres, le ciel sombre était peu chargé en nuage contrairement à la veille. La nuit serait plus douce, sûrement fraîche à cause du ruisseau proche.

En observant le corps, Venichel n'observa rien à première vue.
Cependant, parmi les nombreuses cicatrices cachées par ses vêtements, une d'elle était encore à vif, entre sa nuque et son dos.
Mira aidée par ses compagnons, réussit a avaler les deux breuvages.
Elle commença alors a bouger légèrement les jambes, les yeux toujours fermés. Peu a peu, sa respiration devint plus régulière.
Mais elle ne se réveillait toujours pas.

Estarh se releva puis vint près du groupe.

Nous allons essayer quelque chose... Mais je vais devoir méditer avant.

Puis il alla s'adosser à un arbre et ferma les yeux. Il rentra dans une transe profonde selon l'expression de son visage.

Elle a l'air d'aller mieux, non ? En tous cas, son état va s'améliorant.

Dit Drakesiar d'une voix paisible en souriant à Venichel.

Je ne sais si mon breuvage aura pu lui être d'une aide quelconque, mais si vous avez une recettes ou deux à m'apprendre, je suis preneur, cela pourrait m'aider.

Puis il alla s'asseoir un peu plus loin.

Au fait, avez-vous vu Esteban, mon cheval pendant que je m'étais perdu ?

Il était vrai que nul n'avait revu ce cheval noir pourtant attaché alors à un arbre. Peut-être s'était-il enfui pendant la nuit...

Ah, je vois, il est parti. Dit-il avec un sourire.
Ce n'est pas grave, ça lui fait un peu de liberté, il me rejoindra bientôt.

Puis il eut comme un doute, et demanda avec un sourire radieux et gêné :

Euh...En attendant qu'il me rejoigne, est-ce que je pourrai monter en croupe avec l'un de vous demain ?

Après deux heures de méditation, Estarh se releva. En s'approchant de Miraël qui n'avait toujours pas repris connaissance il dit au autres compagnons présent:

Bien je me suis rechargé mentalement. Je vais essayer quelque chose, je ne garantie pas la réussite de l'expérience mais nous pouvons tout e même tenter.

Estarh s'avança vers le corps de Mira, il se mit assis derrière sa tête et posa celle-ci sur ses jambes repliées en tailleur. Puis imposant ses mains sur les tempes de la semi, Estarh ferma les yeux et sembla se concentrer fortement.

Miraël ph'dos ghil? Ol zhah Estarh, vel'bol's uri'shoelt? Ele ph'dos wun nindol kruk d'afya?

Estarh essaya de rentrer en contact avec l'esprit de Mira, cela semblait difficile car la sueur commençait déjà à perler sur son front.

Le visage de la semi grimaçait de douleurs, et son corps se tordait à chaque mot prononcés par le sombre.
Soudain plus rien. Estarh pouvait sentir le relâchement de chaque muscle. Le corps de Miraël semblait dépourvu de toute vie.

Pendant une minute qui sembla durer une éternité, son corps resta inerte.

Puis, presque inaudiblement elle remua légèrement ses lèvres :


Usstan tlun... nug'ri


Estarh, qui voulait rentré en contact avec Mira, avait en fait réussit à "choquer" son esprit. C'est ainsi que grâce aux talents combinés de ses trois compagnons de route, elle se reveilla. Elle était toujours très faible, mais le pire était derrière eux.

Et bien...je ne connaissais pas les pouvoirs télépathiques des drows...
Impressionnant...

Content de vous revoir parmi les vivants...euh, je veux dire parmi les...euh...réveillés.

Dit-il avec un sourire.

Ne devrions nous pas lui donner un peu de quoi se substanter ? Combien de temps est-elle restée dans cet état ?

Puis il tourna la tête et cria d'un air exagérement exalté, si bien qu'il en devenait ironique pour qui y décelait la comédie :

Dites merci à votre dieu, inquisiteur et valkyrie, elle est de retour.
Et cela grâce à l'aide de votre dieu avant toute autre chose !

Il était difficile de savoir si ces mots formaient une boutade blasphématoire ou s'il était sérieux et croyant...

Puis, sans attendre une quelconque réponse des deux concernés, il se détourna pour aller se rasseoir sur son rocher, et, fermant les yeux, joua un air mélancolique sur un flûtiau qu'il avait sorti de sa poche.

Après avoir passé une brève nuit. Nos compagnons se remirent en route. Ils n'arrivèrent à retrouver que deux chevaux des cavaliers elfes noirs. Il restait donc un aventurier sans monture.

La journée fut plutôt paisible sans grande péripétie. Les chevaux avancés d'un pas tranquille notamment à cause de la fatigue des aventuriers.

A la tombé du jour, le groupe arriva sur un plateau protégé du vent qui balaye en générale ces montagnes. Quelques arbustes et un nid d'aigle sur les hauteurs étaient le seul décor du lieu.

Estarh mit pieds à terre, ces coursiers drow n'étaient pas fait pour la montagne. Leurs tempéraments fougueux les rendaient dangereux près des petites corniches, mais tout le monde vivaient encore.

Je prendrais comme à mon habitude le tour de garde de la pleine nuit. Dit-il En attendant je vais essayer de trouver du bois pour le feu.

Puis il s'éloigna.

Mara laissa descendre le père Celendyl puis fit de même.
Elle déshabilla Queluz comme d'habitude et le laissa se promener.
Elle prendrai le tour de garde qu'il resterait comme d'habitude et elle mis ses affaires en sécurité près de celle du père Celendyl.
Elle s'assit et observa le groupe.

Drakesiar descendit de la monture de Sire Medroltof, la journée avait était éprouvante la monture était dur, et il alla s'asseoir sur un rocher (à croire que c'était une manie), puis il joua de son flûtiau pendant plusieurs dizaines de minutes.

L'air musical était mélancolique et beau, et la légèreté habituelle de Drakesiar semblait être un masque alors qu'il jouait de son instrument les yeux fermés.
Parfaitement immobile, seuls quelques plissements de ses yeux par moments prouvaient qu'il était encore tout à fait conscient.
Il semblait absorbé par sa musique...

Personne ne put voir l'expression de colère qui se forma alors sur le visage de l'Inquisiteur lorsqu'il levait une mains vers Drakesiar.
-Faite silence!!! Ordonna t'il alors.

Une pierre se fracassa lamentablement sur une plaque d'armure du père. Quelques secondes plus tard 2 hommes surgirent derrière Drakesiar chaqu'un avait un cimeterre à la mains.
Ce qui semblais être un rocher il y avait une seconde n'était qu'une cape rigide dissimulant un troisième hommes au cimeterre.

Surpris l'Inquisiteur lâcha une salve de Juge&Bourreau, mais dans la précipitation une seul balle frôla la jambe de l'homme à la cape grise.

A l'interjection de l'inquisiteur, Drakesiar sembla sortir de sa transe et rangea d'un geste rapide l'instrument dans sa poche en se levant prestement.

Lorsque la pierre heurta Celendil, Drakesiar sortit son épée de son fourreau, et put parer une attaque du premier des hommes, mais par là il exposa son côté droit où le deuxième homme s'empressa de donner un coup de taille, qui lui coupa sa chemise noire. On ne voyait pas s'il avait atteint la peau, mais Drakesiar ne cria pas, et ne sembla pas s'en soucier.

Il retourna la garde de son premier adversaire, et put attaquer. Son coup semblait viser la tête, mais l'homme essaya d'esquiver, se reculant. Drakesiar était déjà en train de le contourner par la gauche, afin de se placer de l'autre côté que l'homme qui l'avait blessé, et sa lame toucha sa gorge, ouvrant sa tyroïde dans un gargouillement de surprise et d'horreur de l'homme.

Restait l'autre, qui se trouvait à présent de l'autre côté de l'homme à genoux, et qui empoignait sa gorge ouverte.

Drakesiar sourit à nouveau, mais d'un rictus froid et malsain. Il semblait avoir perdu sa naïveté pour une excitation de violence.

Estarh revint à ce moment là, les bras chargés de bois sec.

*Ces mortels toujours à ce quereller*

Il resta en arrière observant la scène.

Les deux hommes valident n'en restèrent pas là. Ils chargèrent sur Drakesiar, avec une certaine fureur au fond des yeux.